Présentation : la philosophie du Chat (non, pas l’animal…encore que…)
Comme c’est écrit dans le titre de ce blog, Internet est
un outil de communication merveilleux. Du moins en théorie, c’est à dire, quand
la connexion ne plante pas, quand le pécé ne rame pas, quand il n’y a pas 36
fenêtres pop-up qui s’ouvrent en même temps pour t’inonder de pubs (la plupart
du temps pour des sites de cul) quand tu ouvres ton navigateur.
Mais à part ça, c’est
fantastique. Internet, c’est avoir la possibilité implicite d’entrer en contact
avec le monde entier, de se tenir au courant de ce qui se passe en-dehors de sa
bulle, de discuter avec des amis proches ou des gens qu’on n’a même jamais
rencontrés en vrai et dont on ne connaît parfois ni le prénom, ni le sexe. Et tout
ça, sans bouger de chez soi. Formidable, on vous a dit. C’est que l’avantage majeur de
pouvoir se cacher derrière son écran et d’y rester bien en sécurité, c’est que
c’est la porte ouverte à une baisse sensible des inhibitions, quelles qu’elles
soient. Les plus malheureux s’inventeront une nouvelle vie, ou en profiteront
pour déverser toute leurs frustrations et leurs haines quotidiennes sur des
gens qu’ils ne connaissent pas et qui n’ont pas la moindre possibilité de se
défendre. Les plus timides en profiteront peut-être pour étaler leur vie et
leurs peurs sur la toile publique parce qu’ils n’ont pas le courage de le faire
dans la vraie vie. Certains en feront peut-être même des œuvres littéraires ou
en profiteront pour s’accomplir par le net, parce qu’ils ne se sentent pas
capables de le faire en vrai. Certes. Mais c’est aussi l’occasion de
discuter de sujets dont on n’aurait pas forcément parlé en face-à-face, de
refaire le monde comme on le faisait avant autour d’un verre, lorsqu’on avait
encore la volonté de sortir de chez soi. Depuis nos tours d’ordinateurs
reconverties en tours d’ivoire, les langues se délient et les distances
s’annulent. De ces discussions glanées au gré des forums, des logiciels de
messagerie instantanée (pour ne pas nommer MSN), ou des boîtes e-mail, se
dessine une nouvelle forme de communauté polymorphe, qui possède à la fois une
conscience aiguë de ce qui l’entoure tout en étant complètement déconnectée de
la réalité. Ou plutôt, qui reste branchée sur ses propres univers. Ce blog sera ouvert dès que nous
aurons compilé et corrigé un nombre suffisamment conséquent de conversations. Souvent drôles, parfois tragiques
voire consternants, mais toujours étonnants, voici les Wired People.